Trégey, un lycée victime d’une “erreur” médiatique…?
En ma qualité de conseillère régionale et municipale de Bordeaux, j’ai rencontré aujourd’hui l’équipe de direction du lycée Trégey, qui a pu m’exposer la réalité des événements survenus dans cet établissement.
Nous sommes face à un acte isolé de colère et d’excès de violence d’un élève durant un cours d’histoire.
Ce cours traitait d’un des thèmes du programme officiel : la république et le fait religieux depuis 1880. Le différent entre l’élève et le professeur est bien né durant ce cours ; en aucun cas cependant pour une question de religion, mais bien sur la position de participation de l’élève. Il s’agit en réalité d’un acte de violence et de colère incontrôlées d'un bon élève de cet établissement. Un acte condamnable, mes pensées allant bien entendu au professeur d’histoire, qui a géré avec calme et professionnalisme cette situation, et a qui je souhaite un prompt rétablissement.
C’est un déplorable amalgame entre le déroulement et le contenu d’un cours normal et un problème de religion qui a entraîné une stigmatisation sur-mediatisée du lycée Tregey, nuisible à l'image de cet établissement. Il serait inadmissible qu’une telle situation occulte l’excellent travail des équipes pédagogiques et d’encadrement, qui œuvrent depuis des années au développement d’un Lycée d’Enseignement Professionnel attrayant et de qualité.
Ce coup de projecteur brutal, sur la base de fausses informations, ne saurait en effet annihiler le résultat du travail conjoint de ces équipes, des parents d'élèves , de l’academie, du conseil régional qui ont réussi à donner à l’établissement les moyens de sa réussite et de celle de ses élèves.
Il convient à cette occasion de pointer les problèmes auxquels sont confrontés les enseignants face aux nouveaux programmes d’histoire, “saucissonnés” et détachés de la frise historique, face à des élèves que le socle fragile de leurs connaissances expose facilement à des interprétations erronées. Demandons-nous si de tels programmes ne sont pas au bout du compte dangereux pour l’avenir de nos enfants ? Avec d’autres, cette question à toute sa place au coeur de la refondation de l’école engagée par le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, suite au démantèlement que subit depuis des années le système scolaire français.