Soutien aux travailleurs migrants!
J'ai remis hier la médaille de l’assemblée nationale à Alexandre Chouvalov, pianiste Russe aujourd’hui naturalisé Français, pour fêter différemment la chute du mur de Berlin qui a bouleversé la vie d’Alexandre.
Cette remise de médaille a été, aussi l occasion, de la mise en lumière d’un de ces nombreux étrangers qui sont venus en
France et qui se sont, ou qui se battent, pour obtenir un titre de séjour leur permettant de rester sur le territoire Français et de réaliser leur
rêve, leurs projets.
Alexandre Chouvalov a quitté la Russie dés qu’une fenêtre c’est ouverte en Russie après la chute du mur de Berlin, à la recherche d’une plus grande liberté musicale bien que concertiste reconnu en Russie. Alexandre
Chouvalov a
commencé la musique dés 4 ans sur le piano de l'école de musique créée par son père. Il sortira diplômé du conservatoire de Saratov, comme concertiste et obtiendra de nombreux prix :
premier prix du festival de musique classique de Volgograd, premier prix du concours de province de la Volga, et le diplôme de hautes qualifications internationales «
Rachmaninov ».
Très tôt la musique lui apparaîtra sans frontière possible, dans un pays ou celles-ci étaient alors hermétiques. Durant trois ans, il alternera des allers-retours entre l’Allemagne et la Russie avec des visas provisoires ne lui permettant pas d'aller explorer comme il le souhaiterait de nouvelles inspirations musicales.
En 1996, il partira en France une semaine et y restera pour la musique et par amour. Avec une bataille continue pour obtenir des papiers lui offrant de s’y installer définitivement et sereinement.
Après 10 ans de démarches administratives et de petits emplois alimentaires, il a enfin obtenu sa naturalisation en France en 2008 et accompagne depuis lors le corps de ballet de l’opéra de Bordeaux.
Vous l avez compris, l’histoire d’Alexandre est intimement liée à celle du mur de Berlin, mais elle est aussi un nouvel exemple du parcours éprouvant auquel sont soumis les travailleurs migrants et les sans papiers, qui sont venus chercher en France une vie meilleure, qui travaillent et vivent en France depuis de nombreuses années, mais auxquels le gouvernement français refuse une existence légale.
En plein, débat sur l’identité nationale, et alors que la politique de l’immigration se résume à une politique du chiffre cette cérémonie manifestait le refus de la fausse image de migrants que véhicule intentionnellement le gouvernement.
Le courage et les rêves de ces hommes et femmes ne sont ils pas au contraire un apport à notre société?